©Nadine Barbançon

Ce matin de novembre, nous pénétrons dans un véritable appartement qui laisse imaginer une vie collective, voire familiale. Ici, les femmes en errance — qu’elles soient sans domicile fixe, victimes de mal-logement ou en situation de précarité — sont accueillies de manière inconditionnelle, trois jours par semaine. Elles peuvent s’y reposer en sécurité, partager un repas, se laver, se maquiller, c’est-à-dire prendre soin d’elles.

« Il est important qu’elles aient une place spécifique, qu’elles soient les actrices de cet endroit, de la manière qui leur convient » explique Maïwenn Abjean, directrice de l’association. L’objectif est aussi de faire reconnaître ces femmes, et leur vécu spécifique, aux yeux de la société. Plus de 700 femmes ont pu en profiter. « Victime » de son succès et de l’augmentation de la précarité, l’association souhaite déménager pour continuer d’accueillir ses hôtes avec la même qualité.