Habitat durable
Le renouveau de la copropriété
Réaliser une opération immobilière avec ses voisins et mettre des espaces en commun : c’est l’habitat groupé participatif.

Un exemple grenoblois d’habitat participatif : l’immeuble Mélodie, rue Pascal.
Qu’est-ce que l’habitat participatif ? Ce sont des particuliers qui se regroupent pour porter un projet collectif d’habitat, avec des espaces privés, comme dans tout logement, et des espaces communs. Ces derniers sont déterminés librement : pièce pour privilégier les échanges, chambre d’amis, jardin, parking, buanderie…
La plupart du temps, des associations accompagnent les futurs habitants dans la traduction de leurs besoins et attentes.
À Grenoble, les Habiles (Habitats isérois libres et solidaires) est un de ces réseaux qui informe, accompagne, permet des échanges, des partages d’expérience et de compétences, des formations, des regroupements de personnes. Pourquoi cette alternative innovante à l’habitat individuel ?
« Ces projets ont tous une dimension citoyenne, politique au bon sens du terme, c’est-à-dire qu’ils ont l’ambition de contribuer à faire évoluer la société. Contribuer au vivre ensemble, avec une ouverture sur le quartier, mais aussi contribuer à de nouvelles formes urbaines, re-naturer la ville, favoriser coopération et créativité » précise Marie-Odile Novelli, vice-présidente du Conseil régional déléguée au logement, à la politique de la ville et aux solidarités.
Ces projets ont tous une dimension citoyenne, politique au bon sens du terme.
Avec l’adoption de la loi pour l’Accès au logement et un urbanisme rénové (Alur), en mars 2014, le législateur a donné à l’habitat participatif les outils pour se développer. Intéressées par la formule, notamment en termes de mixité et d’intégration urbaine, des collectivités locales, dont Grenoble, ont créé un réseau national de coopération pour faire de l’habitat participatif une composante des politiques publiques.
« L’habitat participatif présente l’intérêt d’avoir des acteurs, les habitants des futures opérations, qui s’engagent, qui veulent parfois aller explorer des techniques constructives, des performances énergétiques, ou même de choix de matériaux très en avance par rapport à ce qui se fait habituellement. La collectivité peut aider, en vendant par exemple des terrains à des prix fixés au niveau du logement social, pour faire sortir ce type d’opération qui trace des voies encore inexplorées en France mais pas à l’étranger » souligne Vincent Fristot, adjoint à l’urbanisme.
Pour aller plus loin, consulter le site des Habiles
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