Pascale Violland
Rapporteuse d’histoires
C’est le travail plastique qui l’a conduite vers l’écriture. Au début des années 2000, Pascale Violland rhabille des prie-Dieu avec des tee-shirts et des robes au musée de l’Ancien évêché. En 2007, c’est le Musée dauphinois qui accueille son travail d’expression sur le paysage alpin. Là, entre un plaid de hautes herbes nouées et une sculpture de graines de mélèze, une photo d’anciens montagnards perce son regard. « Qu’est-ce qu’ils devaient en avoir à dire, des choses! » Pascale Violland va s’emparer du carnet où elle consignait déjà le making of de ses œuvres pour l’ouvrir à la mémoire des gens.
« J’ai eu surtout envie de rencontrer des personnes âgées, de les écouter me parler de leur vie d’avant. » Pour le CCAS de Grenoble, elle travaille bénévolement pendant deux ans pour les aider à dérouler le fil de leurs souvenirs. De ses jours entiers passés auprès de ces seniors, elle a rempli des ouvrages qui disent tant de choses d’un passé en fugue : sur les cultivateurs de la noix, sur les matins de neige dans les villages, sur les gens de Sicile… Ils sont édités par l’association qu’elle a créée, Les Mots pour se Dire. « Quand ils me racontent leur vie, ils me disent que ça leur fait du bien, qu’ils voient leur vie finalement plus belle qu’ils ne le croyaient. » Pascale Violland poursuit sa quête des mots du peu qui font tant avec deux ouvrages en préparation, sur la chasse paysanne et l’existence supposée du Père Noël.
Renseignements divers
lesmotspoursedire@gmail.com
Vos commentaires
Il n'y a pas encore de commentaires sur cet article.
> Commentaires, mode d'emploi