Covid-19
Urban Expo : un 1er mai (confiné) à nos fenêtres
L’association grenobloise Urban Expo lance un appel à artistes pour créer une oeuvre collective à distance. Ouvert à tou-tes, «Le 1er mai à ma fenêtre» regroupe des productions de tous types exposées à l’extérieur de son logement, puis en ligne.

« Juste un geste », projet porté par Uban Expo sur le thème de la non-violence à La Villeneuve, le samedi 6 octobre 2018. ©Auriane Poillet
En période normale, l’association Urban Expo organise des expositions collectives urbaines qui réunissent des artistes de tous bords, professionnels ou amateurs.
L’une d’elle, qui a regroupé une quarantaine de peintres, plasticien-nes, photographes en 2017, est encore visible dans la galerie de l’Arlequin à La Villeneuve.
Pendant le confinement, à l’heure où de nombreux-ses artistes s’interrogent sur le monde de demain, la structure propose de participer à un projet collectif artistique à distance.
Peu importe son niveau, chacun-e est invité-e à produire une oeuvre individuelle selon ses techniques. D’abord exposée à l’extérieur des logements, elle sera ensuite rendue visible en ligne.
De l’oeuvre individuelle à l’oeuvre collective
L’oeuvre graphique sera accrochée à un balcon, à une fenêtre, dans un hall d’immeuble ou encore sur un portail toute la journée du 1er mai. Vincent Costarella, président de l’association, indique :
Au vu du confinement et des interrogations des gens sur le monde présent et à venir, on propose de faire ça le 1er mai. Parce qu’habituellement, les gens sortent manifester, pique-niquer, se retrouver… Et là, ils ne vont pas sortir. Ils seront dedans.
Cette exposition individuelle et éphémère a vocation à devenir collective sur la toile. D’après les photos envoyées à l’association, les œuvres seront ensuite réunies dans un album photo, créé sur le site internet et sur la page Facebook d’Urban Expo.
«Sur l’image, il est important de voir l’oeuvre en situation : accrochée à un balcon ou à une fenêtre, selon où l’on habite», insiste Vincent Costarella.
Recherche de cohérence
Habituellement, le thème de ces expositions collectives gravite autour de la non-violence. Cette fois, le sujet est libre mais une certaine cohérence entre les productions est recherchée.
«On impose un format d’environ 80×80 cm. Un cercle, un triangle ou les deux, doivent aussi apparaître dans l’image. Ça peut être très visible ou à peine perceptible», continue-t-il.
L’association envisage aussi une exposition post-confinement d’après les œuvres originales. Vincent Costarella ajoute :
Il peut y avoir des choses très différentes, des mots, des couleurs très franches, des choses plus fines, des collages photo… on ne sait pas ce qu’on va récolter. On peut imaginer exposer tout ça dans un grand lieu. On cherche à chaque fois des lieux différents et atypiques, pas forcément dédiés à l’art, même si on peut tout imaginer.
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