Solidarité
Grenoble : le goût des avancées sociales
Dans le domaine des avancées sociales, Grenoble a toujours eu le goût des avant-premières.
C’est bien dans la capitale des Alpes que fut ainsi créée, dès 1803, par André Chevallier, la première mutuelle de France à l’attention des gantiers grenoblois, avec la création d’une « caisse de bienfaisance » pour « secourir leurs confrères qui seraient dans le besoin ». Bien avant la charte de la mutualité de 1898 définissant les grands principes de la Mutualité Française et le code la mutualité de 1945 légiférant sur le statut et le fonctionnement des mutuelles.
Autre exemple d’innovation locale destinée à toucher le plus grand nombre : la création du premier Planning Familial de France en 1961, précurseur d’un mouvement qui allait accompagner et défendre l’accès pour toute la population aux moyens de contraception et qui conserve encore aujourd’hui ses missions indispensables d’accueil, d’information et de conseil.
Innovations solidaires
Limiter la solidarité grenobloise à un palmarès historique serait réducteur : elle occupe une place toujours aussi importante dans la vie de la commune, portée par des partenaires associatifs particulièrement dynamiques et bien implantés. D’où un élan social qui ne cesse d’évoluer, de s’adapter aux réalités d’une société, d’un territoire et de populations.
Dans ce domaine, la réputation de Grenoble n’est plus à faire et l’on ne serait pas surpris que certaines mesures mises en place par la Ville soient reprises d’ici peu dans d’autres collectivités locales ou à travers des mesures gouvernementales.
Des initiatives permanentes
Le choix de prendre en compte la réalité et de travailler en étroite collaboration avec des associations a abouti à la mise en place de projets pertinents. Les Équipes Juridiques Mobiles, par exemple, vont à la rencontre de populations précaires et les accompagnent pour faire valoir leurs droits légitimes par rapport aux lois Dalo ou Daho.
Une démarche qui s’inscrit dans le Plan d’actions pour l’accès aux droits et contre le non-recours, mis en place par la Ville et le CCAS avec l’objectif d’un « Aller vers » les personnes en difficulté, afin de lutter contre le non-recours.
Le non-recours ? Cette donnée longtemps ignorée des statistiques jusqu’à ce qu’une équipe de chercheurs, du nom d’Odenore (Observatoire Des Non-Recours) travaillant au sein de la MSH-Alpes identifie le fait qu’un grand nombre de précaires renoncent à leurs droits en matière de prestations sociales et enquête sur les raisons de ce renoncement.
Ce sont donc 17 actions représentant 9 axes de travail qui composent ce plan, soucieux d’apporter des réponses concrètes à la réalité.
L’implication de tous
Des premières mesures sont déjà opérationnelles comme le site solidarité-grenoble.fr, outil d’information sur les droits, plébiscité à travers les statistiques de visites et adopté très favorablement par les travailleurs sociaux.
La valeur solidarité est toujours aussi cardinale et innovante à Grenoble : une faculté d’adaptation peu ordinaire, liée à l’implication de toutes et tous, associations et pouvoirs publics.
Renseignements divers
http://solidarité-grenoble.fr
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