
© Gilles Esparbet
Grenoble Ville de Demain invite d’abord à partager une ambition : inventer la ville post-Cop21. Quand la politique autrefois posait d’en haut des cadres et des plans, la démarche grenobloise cherche à inverser le schéma et propose que chacun agisse à son niveau, avec ses propres ressources et à la lumière de ses manières d’être.
Étudiants et sportifs, chercheurs et chefs d’entreprise, acteurs de la culture et de la science, retraités et tous les habitants qui le souhaitent sont vivement encouragés à entrer dans la danse. Pour ça, la Ville met à leur disposition plusieurs outils.
En premier lieu, un espace de dialogue et d’échange, baptisé la Fabrique, pour éclairer l’action collective et les thématiques de la réflexion : c’est ici qu’on cause transition énergétique, mais aussi évolution démographique, justice sociale, économie solidaire et numérique, partage et solidarités ou encore nature en ville. Le programme a été défini en partenariat avec l’Institut de géographie alpine (IGA) et Grenoble École de Management (GEM).
Des ateliers de co-construction
Pour sa saison d’ouverture, la plateforme Grenoble Ville de Demain se concentre, bien sûr et avant tout, sur les problématiques locales. Elle est rythmée par une série d’ateliers qui s’efforcent de répondre à des questions qui touchent l’habitant au plus près.
L’information dans l’espace public, mais aussi l’innovation dans les quartiers, la mise en place de l’indicateur de bien-être (projet SPIRAL, voir page 30) et la recherche de solutions pour réduire les ségrégations spatiales et sociales à la Villeneuve et à Mistral : ces thématiques renvoient directement à la politique de la Ville.
Certains ateliers concernent aussi des projets européens en faveur de la transition énergétique, démontrant si besoin que les ambitions de la Ville sont partagées partout : Smart Cities, où Grenoble et Amsterdam s’associent pour mettre au point des outils innovants d’économies d’énergie dans l’habitat, le projet ZenN, piloté par Grenoble elle-même, en lien avec Oslo (Norvège), Malmö (Suède) et Bilbao (Espagne), pour une opération de rénovation de l’Arlequin exempte de toute émission de CO2, ou encore les projets ÉcoCité 1 et 2, sur la Presqu’Ile et la ZAC Flaubert.
L’ensemble de ces ateliers suit un processus de travail collectif, où les habitants rencontrent les services de la ville, les universitaires et les entreprises impliquées.
Pierre Rabhi à l’honneur
Grenoble Ville de Demain veut aussi offrir aux habitants une meilleure lisibilité à des projets déjà lancés, en lien avec l’économie de partage, l’innovation en matière de services ou l’émancipation sociale grâce au numérique. Les habitants sont invités et encouragés à venir nombreux aux rencontres qui vont ponctuer la saison 2016/2017.
Le jeudi 17 mars prochain, dans l’amphi Weil du campus universitaire, Pierre Rabhi, le célèbre paysan philosophe, pionnier de l’agroécologie, vient à Grenoble faire l’éloge de la frugalité (entrée libre mais réservation obligatoire en ligne). Gageons que, dans le domaine de l’inventivité collective, il faudra plutôt pécher par excès.
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