Au total, ce sont neuf espèces de plantes messicoles qui ont été plantées dans dix-sept parcs, squares, jardins partagés et vergers grenoblois. Les coquelicots, les vachères ou encore les bleuets ont besoin des mêmes conditions que les plantes de moisson telles que le blé pour pousser. Plus ou moins étendues, les parcelles dédiées comportent donc des plantes messicoles et des plantes de moisson.
Les graines ont été fournies par le Conservatoire botanique alpin qui les a au préalable récoltées sur des plantes sauvages. Celles-ci ont été semées sur les différentes parcelles à la fin de l’année 2017. Au mois de juin, les fleurs de ces différentes plantes messicoles percent les champs de blé, ce qui donne à Grenoble, un air de campagne.
Maintenir la banque de graines
Pendant ce temps, le service des espaces verts et leurs partenaires suivent attentivement la levée de ces plantes. A terme, le personnel formé prélèvera moins de 10% des graines de chaque espèce afin de maintenir la banque de graines du Conservatoire botanique alpin.
L’objectif de cette expérimentation est donc la conservation du patrimoine génétique de ces plantes. Lucille Dargent, référente jardins et communication au service des Espaces verts, justifie ce besoin :
Il existe de moins en moins de plantes messicoles dans les cultures à cause des produits chimiques utilisés et du système de tri des graines de plantes de moisson plus poussé. Ces plantes peuvent donc potentiellement disparaître.
Et afin de pérenniser ces espaces d’expérimentation, le service des espaces verts mise sur le réensemencement naturel. Les graines tombent donc naturellement au sol, portées et dispersées par le vent.

Infographie ©Auriane Poillet
Dernière mise à jour :1er juillet 2019
Commentaire de schneider le 27 juin 2018 à 10 h 14 min
Très importante initiative! Un bel exemple; les abeilles disent merci. Encore des nouvelles positives, cela nous fait du bien.