Ludovic Bustos Vice-président de la Métropole, espaces publics et voirie
"Nous souhaitons apaiser le centre-ville et revitaliser les espaces publics"

© Denis Michel
Pourquoi est-ce la Métropole qui pilote cette opération, et non Grenoble ?
Depuis 2015, la Métropole est en charge de l’aménagement des voiries et de la modification de l’espace public. Elle a donc vocation à piloter, avec les communes, l’ensemble des projets d’aménagement de l’espace public. Nous sommes dans un bassin de vie qu’il faut envisager dans sa globalité et en termes de cohérence et de continuité territoriale.
Pourquoi avoir relancé le projet ?
Cette opération existait sous le précédent mandat, sous une autre forme, mais déjà avec l’idée de piétonniser. La nouvelle majorité a fait le même constat de la congestion historique du centre-ville, notamment sur ce fameux axe central Rey-Sembat-Lyautey. Je vois trois nécessités : améliorer la desserte des transports en commun, sortir les véhicules de transit qui n’apportent rien au centre-ville et porter un nouveau projet d’extension du plateau piéton.
La revitalisation passe-t-elle obligatoirement par la piétonnisation ?
C’est la grande tendance, dans les villes françaises, comme européennes. On sort petit à petit de la vision des années 60-70 où l’on était dans le « tout-voiture » : ce n’est pas péjoratif, c’est un constat. Aujourd’hui, nous souhaitons apaiser le centre-ville et revitaliser les espaces publics. Il peut y avoir des inquiétudes, ce que nous entendons. C’est pourquoi nous avons mis en place un observatoire, un comité d’évaluation pour accompagner le projet et, éventuellement, le réajuster.
Le projet est donc évolutif ?
La priorité reste les transports en commun. L’axe central doit être fermé si on veut apaiser les choses. Donc oui, nous sommes dans une phase de test grandeur nature d’évolution, mais ce projet n’a de sens, pour donner un second souffle à cet espace public, que si ce plan de circulation est en place. Tout le monde partage ce constat et cette nécessité d’agir ! Il permet le report modal, des voies à double sens et l’augmentation de la part du vélo.
Que vous a appris la concertation ?
Que les zones de piétonnisation sont pertinentes. Après, nous devons lever des questions, notamment sur l’accès des véhicules de secours, des riverains et des services publics. Il y a toujours des choses à inventer : la personne âgée qui a des difficultés à circuler et qui doit faire ses courses doit peut-être pouvoir faire appel à un vélo-taxi.
À travers des aires de livraison, on pourra aussi apporter des services ponctuels. Ça se fera en étroite collaboration avec les services et les élus de la Ville, ce sont eux qui connaissent les habitants, les usages, qui nous apporteront toute leur expertise.
Commentaire de bruet le 4 avril 2017 à 17 h 22 min
Merci pour les personnes à mobilité réduite mais pas encore en fauteuil roulant car il ne pourront plus aller vers ce centre ville
De plus, sympa pour les personnes habitant dans ces quartiers quand ils iront faire les courses et donc pour les décharger