Vie locale
Élus de secteur : mode d’emploi
Au nombre de six, les élus de secteur sont en charge d’une zone géographique représentant chacune entre 20 000 et 25 000 habitant-e-s, à la différence des élus thématiques qui ont la responsabilité d’un dossier en particulier. À quoi servent-ils ? Quels sont les défis identifiés, leurs projets ? Et comment peuvent-ils favoriser la démocratie locale ?
L’élu de secteur c’est « la courroie de transmission, l’interface entre la mairie et les habitants, et réciproquement », introduit Catherine Rakose, en charge du secteur 6. Élu « géographique », son rôle, à la différence des élus thématiques, est d’être à l’écoute de toutes les problématiques et dynamiques concernant un secteur. Et « de les aborder dans une réelle cohérence territoriale » selon Antoine Back, responsable du secteur 2.
On peut ainsi interpeller l’élu de secteur « quasiment sur tout », indique Laetitia Lemoine, responsable du secteur 3 : l’enfance, la jeunesse, la voirie, l’habitat, la végétalisation de la ville, un dossier de subvention pour une association, le sport… Mais, l’élu est surtout un relais permanent de la démocratie locale et de son développement.
Des généralistes hyperpointus
Pas simple, comme le souligne Sonia Yassia, en charge du secteur 1 : « Nous devons être à la fois généraliste et hyper pointu sur les différents dossiers dont nous sommes saisis. » Autre exigence : la proximité avec les habitants, à travers des rendez-vous, des tours de quartier, la participation aux conseils d’administration des écoles, des MJC… « Il s’agit d’un travail permanent et indispensable pour avoir une connaissance globale de ce qui se passe dans le secteur et de ses acteurs » indique Laetitia Lemoine, qui rappelle « qu’aucun des élus n’habite le secteur qu’il représente — un choix de l’équipe municipale —, afin d’apporter un regard neuf et plus objectif ».
De l’intelligence collective
Le sens principal de son action vise à « faire fructifier l’intelligence collective pour améliorer le cadre de vie et le vivre-ensemble » poursuit Antoine Back, qui pense notamment au défi-clé de la tranquillité publique dans l’hyper-centre. S’il est un coordinateur essentiel, « l’élu de secteur n’a pas réponse à tout et ne détient pas tous les pouvoirs » insiste Thierry Chastagner, responsable du secteur 5.
Dans le cadre des budgets de gestion urbaine de proximité, l’élu de secteur peut aider directement à la réalisation de petits aménagements, pas plus. « Au-delà, nous sommes avant tout des aiguilleurs » explique Catherine Rakose. « Notre rôle : prioriser les demandes selon la gravité et l’urgence, transmettre les informations aux services de la Ville ou aux élus thématiques concernés pour qu’une réponse soit trouvée dans les meilleurs délais. »
Commentaire de Pitiot le 27 décembre 2014 à 15 h 41 min
description du rôle des élus de secteur qui devrait être plus diffusé pour permettre qu’ils reçoivent plus d’informations, tout en étant moins harcelés par les quémandeurs habituels !