En matière de santé, les villes n’ont aucune compétence obligatoire. Pourtant, grâce par exemple à ses équipes de santé scolaire, ses centres de santé, son service municipal Hygiène santé environnement, Grenoble peut agir au quotidien.
Lutte contre l’obésité, le tabagisme et la toxicomanie, soins dentaires des enfants, troubles du langage, prévention des maladies cardio-vasculaires, contrôles sanitaires (eau, aliments…), actions contre le bruit, soutien des pratiques sportives… la santé est au centre de la vie publique.
Une nouvelle feuille de route
Pourtant, ces services restent encore trop méconnus des Grenoblois et manquent de mise en lien pour optimiser leur action, constate Mondane Jactat, adjointe à la santé. Son objectif : aller plus loin ces cinq prochaines années dans les actions d’information et de mise en place d’études d’impact.
Le nouveau Plan municipal de santé, dont l’élaboration a été lancée le 20 mars dernier, fait ainsi le pari d’une méthode d’action plus collective, plus partenariale aussi. À travers la rédaction d’une feuille de route pour la période 2016-2020, assortie d’objectifs mesurables et quantifiables, elle enrichira d’autres politiques publiques : logement, crèches, écoles, personnes âgées, déplacements, aménagement, sport, etc.
Les usagers associés
Sur la méthode, l’équipe municipale veut promouvoir « une autre manière de parler santé » en associant à l’élaboration mais aussi au pilotage et au suivi de la nouvelle politique de santé, plusieurs comités et groupes de travail associant les services, les partenaires (Agence régionale de santé, Conseil général, CHU de Grenoble, représentants de professionnels libéraux), les associations et les usagers.
Santé environnementale, protection des plus fragiles et des plus précaires, amélioration de l’accès à une santé de proximité, développement d’actions d’éducation, prise en charge des personnes en situation de souffrance psychique, six axes au total ont été retenus.
Les modalités concrètes seront détaillées lors de la présentation du nouveau Plan d’action municipal en fin d’année. D’ici là, certaines décisions n’attendront pas. Parmi celles déjà prises, les élus grenoblois ont acté le maintien de la subvention de l’Agecsa (l’Association de gestion des centres de santé associatifs de Grenoble) (1) pour 2015 et intégré dans le Plan local d’urbanisme l’interdiction de construire des antennes relais à moins de 100 mètres des crèches, écoles maternelles et maisons de retraite de la ville.
(1)Les cinq structures de santé qu’elle représente aujourd’hui, réparties à travers la ville, dispensent des soins médicaux et paramédicaux et assurent le suivi de près de 19 000 patients par an.
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