
Matinée jardinage sur la place Xavier Jouvin, organisée par l’Union de quartier Saint Laurent rive droite.
36 000, c’est le nombre d’arbres plantés sur le domaine public à Grenoble. La part des espaces verts sur la superficie de la ville se monte à 13 % pour 235 hectares. Soit un arbre pour 4,1 habitants. Un chiffre qui n’est pas suffisant pour une ville jusqu’ici minérale comme Grenoble, sujette aux températures élevées en été et aux pics de pollution à répétition. La végétalisation est donc un axe fort du développement urbain.
Bien sûr, elle est un régulateur thermique mais elle est aussi un facteur de réappropriation de l’espace public. Le dispositif « Jardinons nos rues » de revégétalisation de la ville permet chaque année de concrétiser les projets techniquement réalisables des habitants, en aménageant des fosses en pleine terre, en posant des jardinières ou encore en favorisant les plantes grimpantes sur les façades.
Ancien parking, la place Jacqueline Marval est aujourd’hui un espace de rencontre et de jardinage. Dans le centre, une fosse en pleine terre, que les habitants et commerçants vont investir au printemps, a été installée à l’angle des rues Chenoise et Renauldon. La rue Saint-Laurent accueille, elle, de plus en plus d’initiatives citoyennes – compost collectif, jardinières, plantations… Et, sur les garages de Hoche, un jardin public collectif va bientôt naître, comme sur les anciens tennis place Valentin Haüy… Et ce ne sont là que quelques exemples.
La ville dans un potager
« L’espace public est un lieu de projets », glisse Lucille Lheureux, adjointe aux espaces publics et à la nature en ville.
« On y trouve des lieux de déplacements, où piétons, cyclistes et voitures doivent chacun avoir leur place, et le reste doit être en projets. “Jardinons nos rues” était la première étape. Prochaines étapes : l’agriculture urbaine, le retour de la vigne et un travail sur les déchets et l’énergie. »
Les jardins partagés, au nombre de seize à Grenoble, se sont taillé une belle part et les vergers vont essaimer dans chaque secteur de la ville : après Essen’ciel, créé en 2015 derrière le parking Catane, le verger Salengro est sorti de terre en 2016 aux Eaux-Claires, tandis que 2017 doit accueillir celui de Vigny-Musset.
Et Grenoble va maintenant travailler à son programme d’agriculture urbaine. Comment favoriser le retour des agriculteurs viticulteurs sur la Bastille, comment inciter l’agriculture urbaine et périurbaine ?
Ces questions sont déjà à l’ordre du jour, tandis que la Ville réfléchit en parallèle à la transformation de son centre horticole, qui a la capacité à développer son activité autour du maraîchage.
« Nous étudions la possibilité de projets marchands et non marchands », précise Lucille Lheureux. « Et pour favoriser et pérenniser la biodiversité, nous confortons la place de l’animal en ville, dont les abeilles bien sûr, en lien avec les associations. C’est bon pour la santé, c’est encourageant pour l’emploi et c’est précieux pour la convivialité !»
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