Mobilité
Grenoble donne un coup de pédale
Les Grenoblois.es usagers reconnaissent volontiers que « les efforts faits en faveur du vélo sont importants » et placent en tête parmi les points forts de Grenoble la facilité de location d’un vélo, l’ouverture des sens uniques au double sens cyclable, le bon équipement de la ville en magasins de vente et ateliers de réparation, l’entretien et le confort des itinéraires.

Cette piste cyclable relie Eybens à Grenoble centre. ©Sylvain Frappat
Dans le top trois des préconisations viennent « un réseau cyclable complet et sans coupure », « des itinéraires directs et rapides » et « des stationnements sécurisés et adaptés pour les vélos (courte et longue durée) » , avec un gros point noir : le vol des vélos.
Des souhaits qui rejoignent la politique cyclable portée par la Ville et la Métropole qui ont pour objectif de tripler le nombre de déplacements à vélo d’ici 2020.
40 km pour Chronovélo
La Métropole avance plusieurs pions, avec tout d’abord la création d’un réseau cyclable structurant à échéance 2020-2021 nommé Chronovélo.
Elle développe aussi le réseau cyclable de proximité (marquages au sol, créations de bandes cyclables, aménagements de voies vertes ou de carrefours), multiplie et diversifie l’offre de stationnement (pose d’arceaux sur l’espace public, déploiement de box à vélos, ouverture des silos à vélos à la gare de Grenoble…). Et s’appuie, bien sûr, sur le service innovant Métrovélo.
Yann Mangaburu, vice-président de la Métropole et président du SMTC, l’autorité des mobilités de l’agglomération précise :
Métrovélo est le premier service public de location de vélos en France. Nous faisons le pari de la multimodalité du territoire en permettant le développement d’offres de transport en complément de la voiture.
Chaque année, la Métropole investit 6 millions d’euros en faveur de la politique cyclable. Le plan d’investissement plurinannuel entre 2015 et 2020, s’élève à 10 millions d’euros pour les aménagements de Chronovélo et 5 millions sur le réseau de voies cyclables secondaires.
À terme, Chronovélo comptera quarante kilomètres de pistes cyclables larges reliant Saint-Égrève au campus, Fontaine à Meylan, Grenoble à Eybens et Vizille. Avec un marquage au sol original en blanc, jaune et bleu, qui veut à la fois donner la meilleure information aux cyclistes et prévenir piétons et automobilistes.
Le peloton grenoblois se détache
Les politiques cyclables sont passées à la vitesse supérieure dans les villes françaises. Grenoble, avec ses 15 % d’actifs qui se rendent au travail à vélo, compte bien tripler la part modale globale des déplacements vélo avec un objectif de 12 % en 2020.

Des Métrovélos pour tous les goûts.
Ce n’est cependant pas encore au niveau de nos voisins : à Copenhague, quelque 50 % des trajets domicile-travail se font à vélo. À Amsterdam, c’est plus de 40 %, à Bâle, 25 %, à Bologne, Florence, Tokyo et Munich, 20 % (1).
En décernant à la Métropole et à Grenoble le prix Ville cyclable, la FUB a souligné la politique volontariste de ces collectivités pour faire évoluer les comportements dans le temps avec la mise en place de toute une série de mesures.
La généralisation des 30 km/h dans la ville, la création de zones de rencontre, d’aires piétonnes, l’offre de stationnement, les panneaux de jalonnement dédiés et les 320 km de voies cyclables de l’agglo facilitent et sécurisent déjà les déplacements grenoblois.
Le succès de Métrovélo, l’arrivée d’une nouvelle offre de vélos en libre-service, le dynamisme des associations et ateliers autour du vélo, et les entrepreneurs de plus en plus nombreux qui choisissent de placer le vélo au cœur de leurs activités démontrent bien l’intérêt toujours grandissant des Grenoblois.es pour la pratique cyclable.
Commentaire de Villette le 10 septembre 2018 à 21 h 57 min
Bonjour,
Je reçois votre magazine ce jour et je découvre votre dossier spécial « vélo dans la ville »
La double page 24/25 illustre les droits et devoirs des cyclistes…sauf que rien n’est respecté dans la réalité…
Les trottoirs de Grenoble n’ont jamais été aussi dangereux…quelques exemples que vous pouvez vérifier par vous même :
**trottoir en pente rue Commandant de Reynies coté voie ferrée
**trottoir bvd Gambetta coté lycée Champollion
**trottoir rue des déportés de l’angle rue Paul Bourget a la rue Mallifaud
Le pire c’est que lorsque vous êtes piéton et que vous interpellez verbalement un cycliste sur le trottoir vous vous faites insulter.
La police municipale devrait se doter d’une patrouille VTT avec pour unique mission la verbalisation des cyclistes sur les trottoirs et les défauts de signalisation.( absence gilet jaune/frein/lumière/écouteurs…ect)
Lors de voyage effectués a Amsterdam et Copenhague récemment je peux vous dire que la Police est très rigoureuse et pas laxiste comme dans notre agglo.
Il est urgent d’installer des panneaux sur les trottoirs avec « interdit aux vélos » et de pratiquer une répression majeure pour éviter l’anarchie qui règne sur les trottoirs puisque les gens s’équipent en trottinettes électriques et gyroroues.
En plus les vélos livreurs type uber-eat et consorts de plus en plus nombreux dans le centre ville roulent sans aucun respect de la signalisation ni du code de la route.
Il serait pertinent de la part de votre magazine de rédiger un article montrant des vélos sur les trottoirs et témoignages des contrevenants ainsi que des forces publiques a ce sujet.
Sensibiliser ne suffit plus de nos jours; le seul moyen (malheureusement) de faire prendre conscience aux gens leurs actes d’incivilité sur les trottoirs c’est de « taper » dans le porte monnaie par le biais de timbre amende.
Je suis moi même cycliste et piéton et tout a fait disposé a venir témoigner dans votre magazine si vous le souhaitez
Cordialement,
un fidèle lecteur