L’écoquartier Flaubert veut dessiner un nouvel équilibre entre les besoins des habitants, les activités économiques et les enjeux de mobilité. Un secteur-clé, puisqu’il ne représente pas moins d’1/20e du territoire de la ville.

Terra Nostra, à côté de la Bifurk, dans le parc Flaubert. Une préfiguration du renouvellement de ce quartier. © Christoph Weller
Tout de bois et de terre, le bâtiment Terra Nostra éclaire cette expérimentation de la ville durable : un prototype d’habitat participatif, réalisé notamment par les étudiants de l’École d’architecture, devenu la maison du projet.
À ses pieds, la pépinière qui couve les futurs arbres du quartier est l’une des initiatives permettant aux habitants de prendre part au dialogue.
C’est tout l’esprit du projet de Flaubert qui se concentre ici : offrir à une grande diversité d’acteurs l’occasion de se rencontrer, citoyens, architectes, bailleurs sociaux, université, monde économique…
Pierre Kermen, directeur de la Sages, en charge de l’aménagement, explique :
« Le nouveau quartier est représentatif de ce que Grenoble souhaite promouvoir : évoluer avec l’ensemble des gens, habitants et usagers de la ville en transition, en cohérence avec les nouveaux usages ».
Un quartier ouvert sur la ville et les paysages
Un arc de verdure de 2,3 hectares s’étire de part et d’autre pour tendre la main aux autres quartiers et créer une continuité urbaine. Symbole fort : ce parc s’inscrit aussi autour d’une ancienne voie ferrée, créée il y a cent cinquante ans.
Son tracé est désormais intégré au réseau métropolitain des pistes cyclables Chronovelo, créant ici une perspective enviée vers les montagnes. Le parc est aussi le centre de gravité des opérations immobilières qui vont rythmer le quartier durant les vingt prochaines années.
Avec méthode : un aménagement par pôles a été retenu, d’abord la création de l’îlot Marceline, puis l’école, l’Ehpad, etc.
Un projet repensé
La ZAC Flaubert a beaucoup évolué depuis son lancement en 2012. L’équipe municipale actuelle a souhaité s’appuyer sur la dynamique lancée par la création du parc, inauguré en 2015, pour orienter le projet vers davantage de qualité urbaine.
Cette ambition s’affiche notamment sur l’îlot Marceline, à l’est du quartier, en cours de construction.
« Nous avons souhaité articuler le projet urbain avec davantage d’écologie et de social », a ainsi confirmé le maire Éric Piolle, lors d’un récent point presse.
Avec des formes urbaines repensées, les futurs immeubles seront moins hauts que prévu à l’origine. Inversement, la performance énergétique des futurs bâtiments a été réévaluée et la priorité a été donnée aux écomatériaux (bois, terre) plutôt qu’au tout béton.

L’îlot Marcelline est au cœur du projet de l’écoquartier Flaubert. En bas à droite, on aperçoit le bâtiment Terra Nostra, qui abrite la maison du projet.
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