
Le parc Flaubert, avec le prototype Terra Nostra et le bâtiment de la Bifurk. Illustration Gilles Esparbet
De Bonne avait donné le ton en 2010. Depuis la création de cet écoquartier primé pour son caractère innovant et dans le sillage de Bouchayer-Viallet, Grenoble n’a eu de cesse de s’appuyer sur les expériences précédentes.
Le nouveau territoire urbain de la Presqu’île, les quartiers futurs de Flaubert et l’Esplanade, le réaménagement du centre-ville témoignent d’une nouvelle façon de faire la ville. L’intégration récente de Grenoble dans le réseau international des villes en transition élargit son horizon, tout comme le futur Plan local d’urbanisme intercommunal (Plui) lui assignera un rôle-clé dans l’organisation d’une métropole durable.
De nouveaux aménagements pour faciliter la vie
L’heure est à la réinvention. Il s’agit d’abord, dans la troisième ville la plus dense de France et dans un espace contraint par un environnement à respecter, de faire vivre des espaces d’aération au cœur de la ville.
La ville à venir doit aussi être en mesure de répondre à de multiples défis environnementaux
En même temps, Grenoble doit se rendre plus désirable. « La ville doit s’articuler autour de la mixité des usages, c’est-à-dire, plus concrètement, imaginer des quartiers pratiques où il est à la fois possible d’habiter, de travailler, de se distraire, de consommer, de se rencontrer, etc. », explique Vincent Fristot, adjoint à l’urbanisme de la Ville.
Il est donc nécessaire de concevoir des aménagements nouveaux, pensés pour faciliter la vie de ses habitants et de ses usagers. Un exemple : leur éviter d’avoir à se déplacer loin et trop souvent avec la voiture, grâce à des quartiers où il sera possible de trouver un maximum de services et de commerces.
La priorité est de ramener de l’activité et de l’emploi en ville, et non plus en périphérie dans les grandes surfaces. La ville à venir doit aussi être en mesure de répondre à de multiples défis environnementaux : une mobilité facilitée par les transports en commun et les modes doux, la sobriété énergétique des constructions, leur confort thermique, visuel et acoustique, une qualité de l’air améliorée, la gestion des eaux pluviales, la prévention des îlots de chaleur, le développement de la biodiversité et la promotion de l’agriculture urbaine…
Une ville face au défi climatique
Adaptée pour répondre au défi climatique, Grenoble veut aussi assurer un meilleur partage de l’espace public, où les quartiers se tendent la main les uns vers les autres.
Une ville verdoyante et apaisée, qui met la qualité de vie au cœur de son projet
Le projet Flaubert illustre cette démarche : plusieurs quartiers vont trouver une cohérence nouvelle en proposant un cadre de vie commun. Sans perdre leur identité propre mais en soignant leurs perspectives et se parant de logements qualitatifs et sobres, de cheminements, de continuités douces et du retour de la nature en ville.
Préparer l’avenir
Une ville verdoyante et apaisée, qui met la qualité de vie au cœur de son projet, c’est aussi ce que traduiront le quartier de l’Esplanade, entre les coteaux de Chartreuse, et le futur parc des berges de l’Isère.
Le projet est réécrit avec la participation des habitants, tout comme ils sont invités à se prononcer pour le futur quartier Flaubert et pour le réaménagement des rues du centre-ville. Et c’est bien normal puisque ce sont eux qui vivent les quartiers chaque jour.
« La vraie générosité envers l’avenir consiste à tout donner au présent », affirmait Albert Camus. Compte tenu d’un avenir riche de défis urbains et planétaires, c’est donc dès maintenant que Grenoble doit se transformer pour embrasser le futur.
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