Comment s’est passé la première édition ?
Super bien ! Il y a eu une vraie satisfaction du public avec une bonne fréquentation sur les différents événements et l’attente d’une deuxième édition qui s’est exprimée. Tous les jours, des visiteurs passent non seulement au centre d’art mais aussi dans le quartier Championnet pour voir les fresques réalisées pendant le festival. Sans oublier le retour positif de la Ville de Grenoble. Les élus ont été présents sur le festival et ont pu en mesurer l’ampleur et la réussite. Et puis on se rencontre en terme de volonté. Nous, on souhaite montrer ce qu’est le street art, en présenter tous les aspects avec un vrai travail de médiation et la municipalité souhaite que tous les Grenoblois rencontrent une œuvre chaque jour, donc ça « matche » !
Cela implique un soutien financier ?
Pour cette deuxième édition, la Ville de Grenoble nous accompagne avec une subvention de 25 000 euros contre 9 000 euros l’an dernier. Et on a toujours nos partenaires privés : tous ceux de l’an dernier ont reconduit leur soutien et de nouveaux sont montés à bord. Pour nous, c’est très important car on ne fonctionne pas sur les fonds publics, loin de là ! L’an dernier, le financement public représentait environ 15 % du budget total.
Quel sera le programme de cette deuxième édition ?
Pendant trois semaines, on retrouvera des animations quotidiennes : une expo d’œuvres d’atelier à l’Ancien musée de peinture, une conférence, une projection-débat au Club sur le film Faites le mur de Banski… et bien sûr des créations d’artistes à vivre en direct. Avec des invités issus de la scène grenobloise : Etien’, Snek, Srek, Greg er Will, Petite Poissone… et des artistes d’envergure internationale : Anthony Lister, le Basquiat du street art, Will Barras ou encore Augustine Kofie le père du « graffuturisme » : un monstre sacré ! Sans oublier les Français : Veks, Goin, ou Green qui réalisera une œuvre végétale. L’idée c’est vraiment de montrer toute la variété du street art à travers des styles et des techniques complémentaires : pochoir, graff, collages, anamorphoses, œuvres de papier découpé…
Vous continuez à investir le centre-ville ?
Oui, mais pas seulement puisqu’on ira aussi à la Villeneuve. À la Bourse du travail, il y aura une restauration de la fresque d’Ernest Pignon-Ernest. Celle-ci a été recomposée numériquement après un gros travail pour retrouver les affiches d’origine qui ont été à la base de son travail. Elle va être imprimée sur une toile de 70m2 qui sera tendue et marouflée. Ce travail est mené en accord avec l’artiste qui sera présent à l’inauguration. Et, galerie de l’Arlequin, plusieurs œuvres seront réalisées dont une anamorphose de requin par Etien’. Notre objectif est aussi de constituer un patrimoine de street art à Grenoble. Très peu de communes sont dans cette démarche et cela peut être un plus pour la ville, pour les habitants bien sûr, mais aussi, pourquoi pas, pour le tourisme.
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