©Sylvain Frappat

«Voici soixante ans que l’Algérie a acquis son indépendance après une présence française longue et une guerre dont on a encore du mal à parler. C’est un sujet à vif. Il est donc nécessaire de travailler sur la mémoire, de l’apaiser et de tendre des ponts entre nos deux pays», souligne Emmanuel Carroz, adjoint à la Mémoire, aux Migrations et aux Coopérations internationales.

En parallèle des commémorations nationales, Grenoble, et aussi Échirolles, Eybens, Saint-Martin-d’Hères et Gières sont mobilisées toute l’année pour valoriser la culture algérienne et parler de l’indépendance, avec des associations (ASALI, Coup de Soleil, Algérie au Cœur, Amal) et les lieux culturels.

Sur la Numothèque, les bibliothèques de Grenoble font un focus sur l’Algérie avec une sélection de livres, de films… En mai, elles accueillent une lecture en musique de textes de Kateb Yacine par son fils Amazigh Kateb.

La Cinémathèque programme un cycle dédié avec des films historiques et contemporains, la Maison de l’International organise des conférences, de jeunes musiciens algériens sont invités cet été au festival Divercities et la création théâtrale Et le cœur fume encore sur la mémoire de la guerre d’Algérie, signée Alice Carré et Margot Eskanazy verra le jour à l’automne.

Plusieurs actions ciblent la jeunesse : intervention de témoins du conflit ou de leurs descendants en milieu scolaire, lectures de textes par les jeunes au Théâtre Prémol…

Les liens qui unissent Grenoble à sa ville jumelle Constantine depuis 1999 seront aussi mis en lumière, avec par exemple une expo consacrée au jeune peintre constantinois Karim Beladjila à découvrir en septembre à la Maison de l’International.