Stationnement
Pourquoi laisser sa voiture au garage…
A partir du 1er juillet 2016, les coûts du ticket de stationnement en voirie et résident vont évoluer. Entre autres objectifs : libérer de l’espace public au profit d’un embellissement de la ville, favoriser la rotation des véhicules pour offrir de la place à la clientèle des commerces, permettre aux professionnels du dépannage et de la santé d’assurer leurs missions et bien sûr inciter à l’utilisation d’autres modes de transport. Explications et dates des réunions publiques d’information.
Deux trois chiffres pour commencer : 63 % des ménages sont motorisés à Grenoble, ce qui représente un parc d’environ 65 000 voitures particulières (hors donc voitures utilitaires des artisans et entreprises). Retournons en primaire : à raison d’une surface standard minimale de 10 m² (2m x 5m) pour garer un véhicule, il faut dégager une surface de 65 hectares environ, soit l’équivalent de 110 terrains de football.
Il paraît difficile de libérer toutes ces emprises, mais imaginons un espace public en partie soulagé des voitures… Des trottoirs élargis, davantage d’espaces plantés, une meilleure circulation de tous, et notamment des personnes en fauteuil et des familles avec poussette.
Une politique d’ensemble
La nouvelle donne du stationnement sera en accord avec la politique métropolitaine de déplacement. Le passage de la vitesse à 30 km/h, le développement en cours des parkings relais, la mise à l’étude des cheminements piétons et cyclistes, la refonte des tarifs TAG, les perspectives du Metro-câble, le projet de logistique urbaine durable (création d’un centre de distribution des marchandises) ou encore la mise en place d’une verbalisation liée au stationnement gênant, forment un parcours cohérent vers de nouvelles pratiques de la ville.
Un diagnostic préalable
L’évolution des tarifs du stationnement part de quelques constats simples. Entre les parkings en ouvrage, les parkings relais et les parkings privés, il y a 90 000 places de stationnement à Grenoble. Les véhicules qui y entrent quotidiennement sont estimés à 110 000/jour, avec une pression de stationnement en priorité dans les zones gratuites (Ile Verte, Arago Jean Macé…). Pendant ce temps, certains parkings en ouvrage et parcs relais sont sous utilisés (Hôtel de Ville, Catane, gare…) : 200 places sont ainsi en permanence disponibles dans l’hyper centre.
Les bailleurs sociaux disposent de nombreuses places non louées (1000 places pour Actis par exemple), et de nombreux habitants n’utilisent pas leur garage privé, préférant le stationnement sur voirie. Des possibilités de stationnement sont donc inutilisées, alors que le stationnement sur voirie contraint les usages de l’espace public. Les élus des secteurs 1 et 2 tout particulièrement sont régulièrement saisis de demandes d’habitants qui souhaitent que leurs rues passent en zone payante.
Des objectifs d’apaisement
Trois objectifs principaux accompagnent cette volonté d’amplification de changements d’usage.
- L’incitation à l’utilisation des parkings en ouvrage, des parkings relais et des parkings privés plutôt que la voirie.
- Le développement des modes de déplacement alternatifs à la voiture individuelle, comme les transports en commun, la marche, le vélo ou l’auto partage.
- Une meilleure régulation du stationnement pour privilégier certains usages de l’automobile, pour les personnes à mobilité réduite, les résidents, les visiteurs en zones commerçantes, les professionnels…
Une tarification sociale
La décision va être prise lors du conseil municipal du 20 juin 2016 : le coût du stationnement résident (qui est l’un des moins chers de France) va changer, et sera fonction du Quotient familial. Il s’échelonnera grosso modo de 10 à 30 €. Objectif : inciter les riverains à davantage utiliser les parkings en ouvrage, les garages privés ou… à se séparer d’un véhicule. Car moins l’espace public sera utilisé pour les voitures, plus les autres modes de déplacement (transports en commun, autopartage, vélos…) seront efficaces et pertinents.
A partir du 1er juillet, les horodateurs des zones orange et violette seront centralisés et équipés du paiement par carte bleue. Fin 2016 début 2017, un dispositif de paiement sur téléphone mobile sera mis en place (avec maintien du paiement par pièces de monnaie).
Une rotation véhicules
L’évolution de la politique de stationnement sur voirie facilitera également la rotation des voitures, donc l’accessibilité de la clientèle aux commerces et entreprises. La grille des tarifs sera modifiée pour rendre plus attractifs les parkings en ouvrage, avec une augmentation du coût horaire de toutes les zones (voir encadré ci-contre). Une tarification plus adaptée sera mise en place pour les professionnels du dépannage et de la santé. L’extension des zones orange est au programme, en tablant entre autres sur une diminution des zones violettes.
Information et concertation
Avant passage en conseil municipal, toutes ces mesures feront l’objet d’une information, notamment sur la présentation de l’état des lieux, du détail des objectifs et des principales modifications tarifaires. L’extension des zones payantes, le passage des zones vertes à zones violettes , le fonctionnement du ticket résident seront des points soumis à concertation et information.
Rendez-vous pour trois réunions publiques :
- le mardi 31 mai de 18h30 à 20h30 à la salle polyvalente de l’Ile Verte, 37bis rue Blanche Monier
- le mercredi 1er juin de 18h30 à 20h30 à la Plateforme, 9, place de Verdun
- le vendredi 3 juin de 18h30 à 20h30 à la Maison des habitants Chorier Berriat, 10, rue Henry Le Chatelier
Commentaire de Delprat le 30 mai 2016 à 12 h 30 min
De nouveau une augmentation pour la classe moyenne j’habite quartier bouchayer viallet je dois me garer dehors et je vais passer de 12€ à 30€ par mois ayant un coefficient familial juste au dessus environ 1300
A part me donner envie de quitter la ville de Grenoble l’ensemble des changements n’ont pour l’instant que donner pour beaucoup une envie de fuir cette ville où nous sommes plus écoutés