La même information tombe régulièrement sur les téléscripteurs mais elle fait toujours plaisir. Au palmarès général des villes étudiantes 2016-2017, Grenoble arrive en pôle position du classement du magazine l’Etudiant.
Première sur 43 villes passées au crible, à partir de quinze critères classés en cinq catégories : attractivité, formation, vie étudiante, cadre de vie et emploi. La grille d’évaluation tient notamment compte de l’évolution du nombre d’étudiants sur dix ans, de la richesse de l’offre de formation, des salles de spectacles, de la mobilité, du logement et de l’emploi.
Sur le plan culturel, l’enquête souligne en particulier l’importance accordée aux initiatives locales, relativement plus nombreuses qu’à Paris. C’est aussi à Grenoble que l’on relève un taux d’étudiants sportifs licenciés deux fois plus important que dans la capitale. Avec elle, la cité des Alpes fait jeu égal en matière de transports publics (densité du réseau, tarifs) et marque un score deux fois plus élevé dans le domaine du logement. La livraison en cours de centaines de logements étudiants sur l’écoquartier de la Presqu’île devrait consolider la place de Grenoble sur cet aspect.
Internationale depuis les grandes migrations industrielles, mobilisée sur les défis climatiques et sociaux post Cop 21, Grenoble donne sa place à chacun.
Mixité économique et richesse humaine
Si l’innovation occupe une place centrale, beaucoup d’emplois sont générés par des secteurs très différents : le bâtiment, les services, la production, l’alimentaire, l’économie sociale et solidaire. De quoi offrir un brassage plus large que l’afflux de cadres et chercheurs du monde entier ne le laisserait croire.
C’est ici aussi que réside la clé de l’identité grenobloise : la capacité de la ville, depuis un siècle, à favoriser les mixités, tant sociales qu’économiques ou culturelles, et une énergie pour redonner à la citoyenneté les moyens de son expression la plus diversifiée.
« C’est dans cette ville que l’on trouve la Maison de l’international, lieu de rencontres, d’expositions, de conférences et de cultures » analyse Bernard Macret, adjoint aux solidarités internationales. « C’est aussi une maison citoyenne qui accueille étudiants et chercheurs étrangers. »
Une ville engagée
Grenoble est aussi la ville qui a vu naître la première union de quartier en France, le premier bureau du planning familial, les premiers centres de santé. Et le premier groupe d’action municipale, sous Hubert Dubedout, en prélude à la large panoplie d’initiatives citoyennes et participatives en cours de déploiement.
Internationale depuis les grandes migrations industrielles, mobilisée sur les défis climatiques et sociaux post Cop 21, Grenoble donne sa place à chacun. Plus de 3 000 jeunes non-francophones font au moins une partie de leurs études chaque année à Grenoble. Dans une Université engagée, qui accueille aussi des étudiants réfugiés, « cela correspond pleinement aux valeurs historiques de Grenoble et c’est aussi un pari important pour l’avenir de la France », assure Lise Dumasy, présidente d’Université Grenoble-Alpes. Les étudiants sont concernés mais aussi les plus jeunes.
Dans les écoles primaires, les sections internationales (Jean Jaurès, Bizanet, Painlevé, Cornélie Gémond…) confirment le statut de Grenoble en tant que « cité du monde ». Ces classes garantissent aux enfants concernés un programme pédagogique qui fait une place à celui de leur pays d’origine.
Par ailleurs, Grenoble peut s’enorgueillir d’une Cité scolaire internationale, publique et gratuite, qui accueille indifféremment des élèves français et étrangers.
« De quoi semer de bonnes graines dans un terreau international » souligne Bernard Macret. « La génération ainsi préparée perpétuera la tradition d’accueil de Grenoble. »
Commentaire de Nassira BELMESSABIH le 17 octobre 2018 à 20 h 20 min
Bonjour,
Je veux remercier Richard Gonzalez pour son article. Juste une remarque
c’est Nassira BELMESSABIH et non pas Nassima, pourriez-vous le corriger svp?
Merci encore.