Ville jeune du fait de sa forte population étudiante, Grenoble compte aussi près de 25 000 habitants de 65 ans et plus. Des femmes et des hommes qui font partie intégrante de la vie de la cité !

Pour développer la rencontre entre les générations, les élèves de l’école élémentaire Jean Jaurès viennent régulièrement jardiner avec les pensionnaires de l’Espace personnes âgées Pinal. © Sylvain Frappat
Acteurs économiques, usagers des transports en commun et des services publics, habitants attentifs à leur cadre de vie et très investis dans les unions de quartier, ces seniors sont aussi présents dans les instances de démocratie participative.
Bénévoles contribuant fortement à la vitalité associative de Grenoble, ils vont également à la rencontre des autres habitants par le biais des activités des Maisons des habitants (ateliers cuisine, jardinage, sorties, réseaux d’échanges réciproques de savoirs…) et des équipements culturels ou sportifs où se côtoient toutes les générations.
Sans oublier les nombreux temps de rencontre (repas, goûters, jeux, chant, après-midi contes…) qui les mettent au contact des plus jeunes dans les crèches ou les écoles.
Ce dynamisme est soutenu par de multiples initiatives déployées dans les équipements municipaux : places réservées pour les sorties et les séjours vacances organisés par les MDH, cours d’initiation à l’informatique dispensés par l’association l’Âge d’or dans les Pagi (Pôles d’animation gérontologique et intergénérationnel) et les bibliothèques, transport à la demande sur prescription médico-sociale, portage de livres à domicile…
Le réseau de transports en commun grenoblois, entièrement accessible, contribue aussi à favoriser un bien vieillir actif en facilitant la mobilité des seniors.
Pour les plus fragiles, le CCAS de Grenoble gère un large éventail d’établissements et de dispositifs (lire encadré ci-contre). Jusqu’à présent, par le biais du SSPA (Service social des personnes âgées), il assurait deux missions : la mise en place et le suivi de l’Apa (Aide personnalisée d’autonomie) pour les plus de 60 ans bénéficiaires de l’Apa à domicile, et l’accompagnement des plus de 75 ans.
À compter du 1er janvier 2018, cette seconde mission sera prise en charge par le département.
Les seniors ont la parole
Pour mieux répondre aux attentes des seniors, Grenoble s’est engagée en 2016 dans la démarche Ville amie des aînés (Vada) qui se poursuivra jusqu’en 2020.
Kheira Capdepon, adjointe aux personnes âgées et à la politique intergénérationnelle, apporte une précision :
« Nous entendons ainsi favoriser un vieillissement actif qui intègre au mieux nos aînés dans leur environnement quotidien ».
Créée par l’OMS (Organisation mondiale de la santé), la démarche implique une réflexion commune autour de différents thèmes (habitat et environnement, lien social et solidarité, participation engagement et citoyenneté, culture sport et loisirs, transports et mobilité, santé et autonomie), et se caractérise par une grande transversalité puisqu’elle fédère des professionnels, des élus, des responsables associatifs et, bien sûr, des seniors.
« Il s’agit de considérer les aînés comme des citoyens contributeurs de la vie sociale locale », souligne Kheira Capdepon.
« C’est une démarche participative qui repose sur leur parole et tous sont sollicités pour être force de proposition ! »
Dans cette optique, la consultation est ouverte dès 55 ans pour impulser une dynamique d’anticipation du vieillissement et « faire en sorte que les seniors en devenir prennent part aux décisions ».
Une ville pour tous
Impliquant différentes politiques publiques, la démarche Ville amie des aînés s’inscrit dans une perspective d’autant plus transversale que Grenoble a choisi de mettre l’accent sur l’intergénérationnel.
Kheira Capdepon note :
Dans un contexte où quatre ou cinq générations vivent ensemble et cohabitent sur l’espace public, il est nécessaire de s’interroger sur leurs relations pour permettre à chacun d’évoluer sereinement côte à côte.
De plus, certains thèmes comme l’habitat et l’environnement ont été regroupés, afin de penser l’amélioration globale du cadre de vie autour de la transformation de l’espace urbain pour une ville plus respirable, plus saine et plus sécurisée.
Ainsi, en repensant la ville pour nos aînés, la démarche Vada contribuera à construire une ville pour tous, durable et solidaire, car « ce qui est bénéfique pour les anciens l’est pour l’ensemble de la population ».
Commentaire de MASNADA FRANCOISE le 23 novembre 2017 à 9 h 07 min
Il doit y avoir une date de péremption pour les séniors ! Les nôtres il en reste une poignée, quelque peu oubliée, dans les murs du foyer Notre Dame… Depuis un an et demi ils attendent en silence … Car Notre Dame ferme le 31 décembre…. Et la maison est bien triste avec ses repas partagées jadis vivants et si gais, ses quelques animations pour arriver à se retrouver ensemble mais si peu nombreux, ses couloirs vides, etc… Combien ne s’en relèveront pas….
Alors des seniors « bien dans leur ville », bien sur il y en a, mais ayez aussi une pensée pour les seniors silencieux qui voudraient bien savoir enfin où et quand ils vont enfin pouvoir poser leur vie et essayer paisiblement de continuer leur parcours…..
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