Transitions
La capitale des Alpes devient Capitale Verte Européenne
Le titre de Capitale Verte Européenne, institué en mai 2008, est attribué chaque année par l’Union européenne à une ville de plus de 100 000 habitants qui aura rempli des objectifs ambitieux en matière d’environnement et de développement durable, et pouvant agir comme «modèle» pour d’autres villes. Après des métropoles comme Stockholm, Nantes ou Essen, Grenoble décroche ce titre envié, parmi 18 candidatures cette année.

©Jean-Sébastien Faure
Une victoire qui propulse la capitale des Alpes comme l’une des cheffes de file de la transition. Des transitions, devrait-on dire, les experts ayant souligné le caractère transversal des actions menées dans la capitale des Alpes, en faveur d’une écologie urbaine qui intègre les dimensions sociales, économiques et citoyennes.
«Innervée par la culture de l’anticipation, Grenoble a toujours eu un temps d’avance sur les défis de son époque», se félicite le maire Éric Piolle, à propos de ce prix qui récompense des années d’efforts et une forte dynamique collective.
Une démarche pionnière dans la gestion climatique
Grenoble n’a pas attendu l’accord de Paris issu de la COP21 en 2015 pour engager son territoire dans les transitions écologiques. On se souvient en effet que dès 2004, la métropole grenobloise fut la première à prendre l’initiative de décliner à son échelle locale le plan climat national.
Le mouvement s’est amplifié depuis 2014, dans tous les compartiments de l’écologie : 15 rues piétonnisées, 5 000 arbres plantés, boom du vélo, 7 jardins partagés par an… À tel point qu’à l’issue de la demi-finale du concours européen, Grenoble se hissait en première ou deuxième position sur onze des douze critères d’évaluation. Du jamais-vu pour une ville qui candidatait pour la première fois.

©Auriane Poillet
Grenoble a également séduit les experts en dévoilant ses ambitions pour l’avenir : une électricité 100% verte, 0% carbone et 0% nucléaire dès 2022, une réduction de 50% des gaz à effet de serre d’ici 2030…
Les experts se sont dit «impressionnés par la démarche pionnière de Grenoble dans la gestion du climat, incluant un fort engagement pour un changement global et une approche innovante dans la participation citoyenne».
Mobilisation massive de tous les acteurs
Ce prix couronne aussi une «intelligence collective dirigée vers la transition écologique». Autour de Grenoble, la candidature a réuni Grenoble-Alpes Métropole, l’Université Grenoble-Alpes, la Chambre de commerce et d’industrie de Grenoble, les Villes d’Eybens et d’Échirolles, Grenoble École de Management, les Parcs naturels régionaux du Vercors et de la Chartreuse, GEG, la Compagnie de Chauffage, l’ALEC, l’AURG, l’Institut des Métiers et des Techniques.
Elle a aussi bénéficié de la mobilisation massive des acteurs de la culture, de l’économie, du sport et des sciences, ainsi que des associations et des citoyen-nes : une étape importante vers la victoire, le jury accordant un intérêt particulier au soutien reçu par les villes finalistes.
«Le titre de Capitale Verte Européenne attribué à Grenoble est une reconnaissance de l’exemplarité environnementale pour tous ses partenaires», souligne Éric Piolle.
Ce titre dure une année au cours de laquelle l’Union Européenne fait de la ville un territoire ambassadeur au niveau national et européen : valorisation touristique soutenable, visites d’investisseurs, partages d’expériences…
Confortant son avance, Grenoble devient ainsi un territoire d’inspiration à grande échelle, que chaque habitant-e peut fièrement s’approprier.
Renseignements divers
https://www.grenoble.fr/1336-grenoble-capitale-verte-europeenne-2022.htm
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