alimentation
L'assiette, au coeur des équilibres
De nombreux chiffres attestent de l’impact primordial de l’alimentation sur notre santé et sur l’environnement. Mais certains, plus que d’autres, sont frappants.

Distribution de paniers de légumes et de fruits bio et locaux dans le parc Paul Mistral devant La Bobine par L’équytable. ©Auriane Poillet
Entre autres, la diminution de 25% du risque de cancer chez les consommateurs «réguliers» d’aliments bio (Inserm, octobre 2018). Et l’impact carbone des grandes métropoles, dont l’alimentation peut représenter à elle seule plus de 40%. Difficile dès lors, d’ignorer que notre assiette est l’un des enjeux majeurs de la transition écologique.
Dis-moi ce que tu manges, je te dirai qui tu es
On connaît les impacts sanitaires et environnementaux de notre alimentation : utilisation d’engrais et de pesticides, consommation d’eau et d’énergie (qui peut atteindre de pics avec l’élevage), déforestation, empreinte carbone, etc.
Pour en tenir compte, chacun peut composer. Entre les rares végétaliens et les accros aux burgers se décline toute une palette de mouvances. Les végétariens, les flexitariens, que l’on pourrait qualifier de « végétariens-mais-pas-toujours » ou encore ceux qui s’inscrivent dans le slow food.
Né en Italie par opposition aux fast-foods, le mouvement englobe, au-delà de la défense des traditions régionales, la préservation de l’environnement, de la biodiversité et la juste rémunération des producteurs. Sans compter tous ceux qui n’adoptent aucune posture particulière, mais ne consomment pas pour autant leur côte de bœuf à la sauce béate et niaise…
Côté jardins
Face à ce double enjeu, la Ville propose et soutient des initiatives multiples pour tendre vers plus de produits bio et locaux. À commencer par les assiettes des plus jeunes : la majeure partie de la production de Mangez Bio Isère approvisionne les cantines des écoles maternelles et primaires grenobloises, et fournit cinq crèches.
Pour son propre fonctionnement, la Ville privilégie également les aliments bio et locaux, par le biais du self municipal et du service du Protocole (80 % de bio). Par ailleurs, une ferme urbaine 100% bio, implantée sur 1,4 hectare, a été créée au centre horticole, 23 jardins partagés ont vu le jour à Grenoble et 60 « jardins à adopter » émaillent les squares et les parcs. Les jardins sur les toits, quant à eux, sont promus par plusieurs associations et collectifs, dont Cultivons nos toits et Autonomie alimentaire sur le territoire.
Côté circuits courts
Pour ceux qui n’auraient pas le temps, l’envie ou la possibilité d’aller jusqu’à mettre les mains dans la terre, trouver des produits bio et/ou issus des circuits courts s’avère tout de même de plus en plus facile. Les magasins bio, les Amap, les marchés de producteurs bio ou leur présence accrue sur les marchés traditionnels, des épiceries ou supermarchés participatifs, comme l’Eléfàn, créent un maillage qui permet de faire ses courses facilement en bas de chez soi.
Sans compter les nombreux restaurants soucieux de leur approvisionnement et de la traçabilité des produits, où l’on peut manger les yeux fermés, ou mieux encore, grands ouverts, comme ce sera sans doute le cas depuis le toit-terrasse du futur Bar Radis…
Vos commentaires
Il n'y a pas encore de commentaires sur cet article.
> Commentaires, mode d'emploi