Rénovation
Villeneuve : un écoquartier populaire en devenir
Quartiers historiques de la ville, la Villeneuve et le Village Olympique ont longtemps été perçus comme des terrains d’expérimentation sociale, prônant des conceptions novatrices en termes d’habitat et de vie de quartier. Un aspect précurseur qui s’est peu à peu étiolé et qui reprend désormais tout son sens par la mise en place d’une rénovation ambitieuse. Objectif : devenir le premier écoquartier populaire de France.

©Sylvain Frappat
Si l’identité de la Villeneuve est aussi forte, elle le doit en grande partie aux atouts dont elle dispose : pan important de l’histoire de Grenoble, elle bénéficie d’un emplacement peu éloigné du centre-ville et son parc Jean Verlhac est le plus important poumon vert de la cité.
La richesse du tissu associatif (plus de 80 associations !) et le grand nombre d’équipements culturels et sportifs prouvent le potentiel et le dynamisme de ce quartier.
Cependant, au fil des ans, le vieillissement des logements ainsi que la dégradation du cadre de vie ont mis à mal les richesses de la Villeneuve. Une rénovation s’imposait, motivée par la volonté d’améliorer le cadre de vie et de transformer positivement l’image du quartier.
Habitat restauré, rénové, humanisé
La rénovation de la Villeneuve a fait l’objet d’un financement par l’Agence Nationale de la Rénovation Urbaine (ANRU).
Dans le cadre d’une convention signée le 2 mai dernier, le secteur Villeneuve situé sur les communes de Grenoble et d’Échirolles bénéficie, au titre de Projet de Rénovation d’Intérêt National (PRIN) d’une aide de 80 millions d’euros, complétée par d’autres financeurs (Ville de Grenoble, Grenoble Alpes Métropole, Agence Nationale de l’habitat, bailleurs sociaux) pour aboutir à un total de plus de 190 millions d’euros.

©CD38 Atelier Métis Architectes
Les principaux investissements portent sur l’habitat avec la réhabilitation de plus de 1 600 logements familiaux : aménagements pour rendre les appartements moins énergivores, amélioration des parties communes (halls, ascenseurs, caves, escaliers…) et des espaces en pied d’immeuble ainsi que création de résidences plus petites et plus faciles à gérer.
Une mise en conformité voulue par une grande partie des habitants. Côté parc privé, grâce à un financement de l’ANAH et des collectivités, les copropriétés de l’Arlequin pourront réaliser les travaux de rénovation, ce qui devrait permettre de revaloriser les logements.
Ouverture sur le parc
On pourrait parler de réelle mise au vert du quartier Villeneuve. En créant une nouvelle entrée « verte » au nord, à l’emplacement de l’immeuble bientôt démoli qui abritait le CCAS et près du collège Lucie-Aubrac qui ouvrira à la rentrée 2021.
Plus au sud, la démolition du 160, galerie de l’Arlequin offre déjà un accès au parc qui sera d’ailleurs bientôt réaménagé avec la rénovation de la dalle des Géants.
Un travail important sera engagé sur le lac et ses abords afin de lui redonner son caractère original : de la fraîcheur et du ludique ! Enfin, tout un symbole : l’arrêt de tram La Bruyère sera bientôt renommé La Bruyère – Parc Jean-Verlhac.
Foisonnement d’idées
D’autres aménagements sont prévus : restructuration des commerces sur la place du marché de l’Arlequin, relocalisation du centre de santé, construction d’équipements jeunesse d’ici 2023…
Sans oublier la conciergerie au niveau de la Bruyère dont la Régie de Quartier aura la charge ou bien l’épicerie que le chantier d’insertion L’Arbre Fruité prévoit d’ouvrir sur la place du marché. Les idées et les initiatives ne manquent pas, animées par un dynamisme propre au quartier qui ne s’est jamais démenti.
Une rénovation qui s’inscrit dans les gènes du quartier.
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