égalité
Plan d'actions pour tous les genres
Zoom sur quelques actions menées par la Ville à la fois en tant qu’actrice publique et employeuse, en lien avec les associations du territoire.

©Thierry Chenu
Un Livre blanc pour l’égalité
Les formes de discriminations sont diverses : origine, sexe, orientation sexuelle, handicap, etc. En 2018, la Ville de Grenoble a lancé une concertation auprès de 20 associations pour écrire collectivement le « Livre blanc pour l’égalité des genres et des sexualités ». Le 14 février 2019, ces dernières ont remis officiellement à la municipalité leurs constats et recommandations.
L’Observatoire Isérois de la Parité est une des associations participantes : « C’était essentiel pour nous de partager nos idées et d’écouter celles des autres associations. Notre proposition est de rendre la ville et l’espace urbain sereins pour les habitant-es et permettre à toutes et tous d’y être libres », exprime Marie-Françoise Baudry, sa présidente.
Leur idée étant par exemple de rendre certains espaces urbains moins anxiogènes, et donner confiance aux femmes pour investir l’espace public… Dans ce sens, Chloé Le Bret, élue à l’égalité des droits – état civil à la Ville de Grenoble abonde :
Nous défendons l’idée d’une ville inclusive et la place des femmes dans l’espace public en est un maillon important. Car si la rue appartient à tout le monde, nous nous rendons compte que les femmes ne font souvent que passer, réfléchissent à leur trajet, surtout à partir d’une certaine heure, alors que les hommes s’y installent. Ce n’est pas normal. La rue est aussi à nous, et aucun coin ne doit nous être inaccessible.
Aujourd’hui, ce recueil de propositions concrètes est intégré au plan d’actions de la Ville de Grenoble pour les années à venir.
L’Observatoire grenoblois des violences faites aux femmes
La Ville de Grenoble suit de près le sujet de la violence faites aux femmes, en lien avec les associations qui œuvrent sur le terrain. Riche de leurs enseignements et avec leur participation, la création d’un Observatoire des violences faites aux femmes et aux minorisé-es de genre est en cours.
Son objectif : établir un état des lieux, recueillir des données de terrain, les observer et les analyser pour mettre en place des actions et mieux répondre aux besoins du territoire. « C’est une structure horizontale pour mettre les problèmes sur la table et voir comment les régler ensemble, avec des groupes de travail spécifiques selon les compétences de chaque actrice et acteur du territoire », précise Chloé Le Bret.
L’école Clemenceau, pilote du projet « Libre cour »
La cour de l’école maternelle et primaire Clemenceau vient d’être rénovée, en faveur du végétal et d’un meilleur partage de l’espace entre filles et garçons, petits et grands. Ce nouvel aménagement est le fruit d’une démarche participative : de mai à juin dernier, l’équipe enseignante et une vingtaine d’enfants ont travaillé avec l’association lyonnaise Robins des villes pour imaginer la future cour.

©Thierry Chenu
« Dans le processus de sociabilisation des enfants, la cour de récréation est un des premiers espaces publics qu’ils expérimentent. La démarche consistait à travailler avec eux sur des aménagements qui permettent d’améliorer le partage de cette cour, car le constat est qu’il est rarement paritaire. (…) De plus en plus, on accompagne cette démarche avec le Code de la cour, en créant collectivement des règles pour que ça se passe bien avec tout le monde », explique Cyril Bérard, membre des Robins des villes et référent sur ce projet.
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